Genèse 12/ 1-3 : « L’Éternel
dit à Abram : Va –t’en de ton pays, de ta patrie, et de la
maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.. Je rendrai
ton nom grand et tu seras une source de bénédiction.. Toutes les
familles de la terre seront bénies en toi »
Exode 19/ 5-6 : « Vous
m’appartiendrais entre tous les peuples, car toute la terre est à
moi ; vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation
sainte »
Esaïe 2/ 1-4 : « Car
de Sion sortira la Loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il
sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de
peuples..Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et
l’on apprendra plus la guerre »
Ces
quelques extraits de l’Ancien Testament sont assez significatifs
pour retenir notre attention sur le fait que la Bible est un document
très particulier qui n’a d’intérêt que pour ceux qui veulent
sincèrement y reconnaître la main de Dieu. La Bible n’est pas une
encyclopédie construite d’après les exigences d’une pensée
purement rationnelle, elle est plutôt un recueil de faits, de récits
et d’écrits, comme il n’en existe pas de semblable, dont le but
est de nous révéler la réalité d’une présence souveraine sur
le règne des hommes : DIEU.
Mais
DIEU est un nom qui ne veut rien dire s’il n’est qu’un mot et
ce mot peut être interprété de mille façons. Si Dieu désigne un
être réel et vivant, cet être doit pouvoir se discerner comme une
personnalité pensante et agissante au travers de la réalité de
l’histoire humaine. C’est pourquoi la Bible revêt un caractère
particulier à cause de l’histoire qu’elle relate et qui se
prolonge jusqu’à notre époque moderne, et avec une précision de
plus en plus remarquable !
On
a l’habitude d’appeler le récit biblique : l’histoire
sainte. En vérité cette histoire n’est pas plus sainte que les
autres dans le sens qu’on donne habituellement à ce mot. Dans la
Bible le mot saint signifie ce qui est mis à part. L’histoire
biblique est donc en réalité comme un extrait de l’histoire
humaine en général et dans laquelle Dieu révèle son action d’une
manière toute particulière. En vérité Dieu est présent dans
toute l’histoire des hommes et aucun événement n’échappe à
son divin contrôle. Il n’y a pas d’histoire sainte ni d’histoire
profane, toute la création et toutes les créatures sont incluses
dans le plan de Dieu et toutes choses doivent évoluer suivant le fil
d’une pensée souveraine vers l’accomplissement d’une destinée
digne d’un créateur infiniment glorieux, bon, parfait et juste.
On
remarque que l’histoire biblique traite principalement du peuple
d’Israël, non comme étant seul à retenir l’attention divine,
mais comme instrument de Dieu pour attirer l’attention des hommes
sur la réalité de la souveraineté divine sur toutes choses. Le
comportement de la nation d’Israël au cours de l’histoire
biblique montre bien que ce peuple n’est pas différent des autres,
mais qu’il les représente tous. Ce qui diffère, c’est
l’intention divine d’en faire un peuple témoin pour amener tous
les autres peuples à connaître Dieu et à recevoir sa bénédiction.
Jérusalem, une pierre lourde à soulever
C’est
dans le livre du prophète Zacharie 12/ 3 que nous trouvons cette
affirmation qui se vérifie chaque jour davantage. C’est une pierre
pesante pour tous les peuples par la complexité des problèmes
diplomatiques qu’elle pose. Cette complexité est due au fait
qu’une donnée essentielle de ce problème est négligée, celle
qui concerne précisément la révélation de Dieu à ce sujet. Il ne
faut évidemment pas attendre des diplomates qu’ils prennent cela
en considération, ce serait naïveté totale que de croire cette
chose possible. L’évolution mentale de l’humanité ne s’est
malheureusement produite que dans le sens des considérations
limitées au niveau de l’intellect mais elle est restée primitive
quant à la perception des valeurs spirituelles et des réalités
divines. Même la religion à fait faillite dans ce domaine car elle
n’a pas réussi à se dégager des carcans de la contrainte
dogmatique ni des ornières du ritualisme. Elle est incapable
d’influencer correctement la pensée humaine pour l’aider à
découvrir les sentiers de la connaissance spirituelle.
Indépendamment des voies « officielles » il existe,
heureusement des hommes de toutes les nations, de toute les races et
de toutes les religions, qui cherchent et trouvent, en dehors des
sentiers battus, la vérité vivante et spirituelle propre à les
éclairer sur leur propre destinée comme sur celle de l’humanité.
C’est
ainsi que nous avons la certitude qu’il existe une solution aux
problèmes mondiaux, et principalement à la question d’Israël, et
que cette solution sera ‘donnée en temps utile par des événements
qu’il n’est guère possible d’imaginer, mais qui n’en seront
pas moins réels. L’histoire biblique, si elle n’est pas toujours
très claire à nos intelligences non spiritualisées, offre
cependant à notre réflexion des enseignements d’une incontestable
clarté.
Ce
qui est en tous cas très clair, c’est que la question d’Israël
devient une affaire planétaire et que les anciens prophètes de Dieu
en avaient depuis longtemps averti les nations.
C’est
pourquoi cette histoire nous intéresse tous car elle nous concerne
tous. Elle nous révèle la présence d’une pensée suprême et
directrice et nous devons découvrir, pour notre compte personnel, ce
Dieu qui a parlé à Abram, l’a conduit et l’a béni pour laisser
dans ce monde obscur et matériel, la lumière d’une espérance
vraie et la chaleur d’une foi sincère.
Les
juifs comme les non-juifs ont tous besoin de comprendre par les
leçons de l’expérience vécue, que c’est vraiment l’Éternel
qui est le Maître souverain du monde et que c’est seulement par
lui que pourront régner enfin la droiture et la justice. Jérusalem
est symboliquement la « ville de paix », puisque c’est
ce que signifie son nom, mais c’est aussi une réalité que c’est
dans cette ville que sera inaugurée la paix mondiale. Pourquoi ?
Pour la simple raison que Dieu en a décidé ainsi et que cela
correspond, géographiquement, socialement, économiquement et pour
beaucoup d’autres nécessités, à la meilleure et à la plus juste
de n’importe qu’elle autre solution.
Comme
il n’est pas possible que l’aspect religieux de la question
d’Israël soit pris en considération par les autorités mondiales,
il est évident que nous assisterons tôt ou tard à un enchaînement
absolument imprévisible des événements. Il faudra bien se rendre
compte de plus en plus que cette affaire est SUPERVISÉE d’ailleurs,
c'est-à-dire de plus haut.
La signification pour chacun de l’origine d’Israel
Il
n’est pas toujours possible d’expliquer le processus du
développement d’une nation, ni la raison d’une volonté «
supérieure » et si l’on est pas capable d’admettre, de
concevoir, Dieu à l’origine de toute l’évolution on enlise sa
pensée dans des situations sans issue.
La
personnalité d’Abram est le premier jalon d’une révélation qui
doit finalement toucher tout l’univers. Jamais Dieu n’a manifesté
son action sur le monde au détriment de l’individu. La masse
anonyme n’existe pas pour lui. Il n’a pas commencé par appeler
un peuple, mais il s’est adossé à un individu pour en faire un
peuple. Mais même cet appel a respecté la liberté de l’individu
en lui laissant le choix d’un libre consentement. Par 7 fois au
moins Abram a été conduit à prendre des décisions personnelles
qui engageaient sa foi et sa confiance en Dieu pour lui et pour toute
sa descendance.
Abram
avait derrière lui une longue tradition nationale et familiale. Il
avait grandi au milieu d’une civilisation étroitement structurée
et encadrée solidement par toutes sortes de traditions
philosophiques et religieuses. L’individu était littéralement
enseveli sous la complexité des cultes, des cérémonies et des
rituels consacrés à des divinités insensibles auxquelles on
prêtait souvent des exigences plus ou moins cruelles. L’homme
était un rouage égaré dans une mécanique spirituellement absurde.
Que
font de mieux nos idéologies modernes ? Si nos civilisations
tiennent davantage compte de la personne humaine, elles le doivent,
justement à cet appel adressé à Abram. Dieu se révèle à lui
comme le seul Dieu véritable parce qu’il s’adresse
personnellement à lui. Une personne parle à une autre personne.
Elle se propose même de l’accompagner partout où elle lui demande
d’aller.
Le
Dieu d’Abram est celui que nous propose la Bible, celui qui
respecte notre liberté individuelle et fait appel à notre confiance
affectueuse en sa divine personne pour être conduit avec sûreté
vers notre destinée éternelle. C’est celui qui décide de nous
accompagner sur tous les chemins de notre existence terrestre pour
nous aider à tirer le meilleur parti de l’expérience humaine.
C’est ce Dieu qui attend avec une patience infinie que nous
fassions les choix volontaires vers la recherche des valeurs
spirituelles. C’est enfin celui qui s’inclut dans nos vies par la
présence vivante de son Esprit comme il le fit pour Abram qui vit
son nom changé en Abraham. Une lettre a été ajouté à son nom et
cette lettre n’est rien d’autre qu’une particule du Nom divin.
La
religion que Dieu veut pour le monde est celle d’une relation
vivante et affectueuse avec chacun de nous parce que c’est quand
l’homme connaît et aime Dieu de tout son cœur qu’il commence à
respecter et aimer la personne d’autrui. Seulement il ne faut pas
oublier la loi de l’équilibre qui veut que l’on aime son
prochain comme SOI-MÊME.
L’homme
qui reste peureusement rivé aux chaînes de sa tradition et refuse
de grandir spirituellement pour choisir librement de rencontrer
personnellement Dieu, cet homme ne s’aime pas comme il faudrait et
ne peut aimer vraiment les autres qui ne pensent pas comme lui. La
religion d’Israël, si riche de signification, d’élévation
morale et de promesses spirituelles emprisonne cependant l’esprit
si elle ne suscite pas une foi personnelle, vivante et joyeuse dans
le cœur du croyant.
Le droit d’exister
Abram
a donc consenti à laisser derrière lui le cycle fermé de sa
tradition et l’illusion d’éternité que lui donnait la religion
conservatrice de son pays pour aller au devant d’une aventure
spirituelle dans laquelle la foi libératrice pourrait faire ses
preuves. La foi qui répond à l’appel de Dieu ne met pas
l’individu en marge des réalités de l’existence comme le
pensent parfois les incrédules. Elle lui permet, au contraire, de
faire la démonstration pratique de la RÉALITÉ de Dieu et c’est,
finalement, la seule vraie façon de connaître Dieu.
C’est
l’EXISTENCE qui est le vrai terrain de la Révélation et c’est
pourquoi Israël, parce qu’il est l’instrument d’une
Révélation, doit être une nation qui s’intègre intimement à
l’histoire. L’histoire d’Abram est retracée dans ses grandes
lignes dans le récit biblique et elle ressemble à beaucoup d’autres
dans ses difficultés, ses perplexités et ses imprévus. C’est
dans la réalité de sons existence journalière que cet homme est
exercé dans sa foi et qu’il apprend à connaître Dieu. Mais plus
il connaît Dieu plus il éprouve le besoin de lui faire confiance
C’est encore vrai aujourd’hui pour tous ceux qui ont consenti à
faire la même expérience. Plus on fait confiance à Dieu et plus on
se sent libre et libéré des entraves de la peur et des
contradictions apparentes et momentanées de la destinée humaine.
En
fait, on peut dire qu’un des aspects les plus fondamentaux de la
vocation d’israël est celui d’EXISTER.
Il
faut se souvenir de la façon dont l’Éternel s’est révélé à
Moïse. Dieu lui fit connaître par quel nom il devait l’annoncer
aux enfants d’Israël en lui disant ces paroles surprenantes :
« JE SUIS CELUI QUI SUIS ». Dieu veut se faire appeler :
JE SUIS. Dans la langue des hébreux, cette construction
grammaticale renferme tous les temps du verbe ÊTRE : futur,
présent, passé.(Exode 3/ 14). Dans le Nouveau Testament, l’épître
aux hébreux mentionne que la foi qui est agréable à Dieu, est
celle qui consiste à croire que Dieu EXISTE. Mais ce mot, traduit
plus littéralement, pourrait se lire : EST. Croire que Dieu
EST, c’est aussi croire CE qu’il EST.
Comme
on le voit, la révélation de Dieu est beaucoup plus qu’une
question de croyance en un système religieux ou doctrinal
quelconque. Elle s’inclut DANS L’EXPÉRIENCE DE L’EXISTENCE.
Cela veut dire que TOUT homme conscient de vivre et d’exister peut,
s’il LE VEUT BIEN, faire sa propre preuve de la Réalité de Dieu
et acquérir une foi personnelle dans une relation personnelle avec
un Dieu personnel.
Pour
celui qui connaît Dieu et ce qu’il a fait en réponse à la foi de
ceux qui croient en lui, la position des nations à l’égard du
peuple d’Israël est significative. Elle démontre l’absurdité
des efforts diplomatiques devant un problème inextricablement lié à
un fait spirituel. Ce fait spirituel est la promesse fait à Abram
par le Dieu souverain sur la destinée des nations. On peut vouloir
faire preuve de droiture politique que en admettant qu’Israël a le
droit d’exister, mais CE N’EST PAS CELA qui lui confère ce
droit. Si les nations avaient dû décider de l’existence de ce
peuple il y a longtemps qu’il aurait disparu.
Israël existe parce que Dieu existe.
Même
quand Israël voudrait ne plus exister en tant que peuple, il y
serait contraint par un irrésistible courant historique. La preuve
en a été faite plusieurs fois et le sera encore d’une incroyable
façon si, d’aventure toutes les nations de la terre décidaient
d’en finir avec lui. Les prophètes de la Révélation biblique
semblent laisser entendre, pour l’avenir, qu’une telle tentative
sera faite. Il faudra probablement en venir là pour que les yeux des
hommes s’ouvrent enfin sur la réalité des forces supérieures de
l’Esprit qui préside à la marche de l’univers. Le Dieu qui EST
sait sagement attendre le moment le plus convenable pour manifester
sa présence et empêcher l’humanité de sombrer dans le néant.
Pourquoi Israël est-il choisi par Dieu ?
Dieu
ne fait pas de choix arbitraire, il ne prend jamais parti pour un
peuple contre un autre et ne favorise personne au détriment de
quelqu’un d’autre. L’enseignement des Écritures montre
qu’Israël n’était pas un peuple meilleur ni plus juste que les
autres et qu’il était, dans ses défauts comme dans ses qualités,
représentatif de tous les autres peuples. Ce que Dieu se proposait
de faire avec ce peuple était donc également représentatif de tout
ce qu’il désirait faire avec tous les autres. C’est PARCE QUE
TOUTE la terre est à lui que Dieu se choisit un peuple PAR LEQUEL il
puisse se révéler à tous. Dieu aime Israël parce qu’il se
propose d’en faire l’instrument de la Révélation de son amour
pour tous les hommes.
Dans
le livre du prophète Malachie 1 :2 il est dit que Dieu a aimé
Jacob et qu’il a haï Esaü. Cette parole peut choquer si nous y
voyons un effet de l’injustice. Mais l’injustice est inconcevable
de la part d’un Créateur. Aucune création en évolution ne serait
imaginable, physiquement, mentalement, et spirituellement s’il n’y
avait, à la source, l’équité absolue, l’iniquité étant la
négation même du réel.
Cette
parole de l’écriture s’explique donc par le fait que Dieu avait
rejeté Esaü en qualité d’instrument de sa révélation. La
caractère d’Esaü qui avait refusé d’attacher une valeur
primordiale à sa vocation spirituelle de fils aîné ne pouvait
servir de témoin et de preuve au plan que Dieu établissait pour le
salut de l’humanité entière. Voir Genèse 25 :34. Dieu avait
rejeté un instrument mais ne méprisait pas pour autant l’individu.
Tout
cela ne signifie pas que son frère Jacob ait eu un meilleur
caractère ou des capacités humaines supérieures.
Intentionnellement Dieu avait permis qu’ils soient frères jumeaux
et qu’ils partent à égalité dans la vie. La seule chose qui les
a différencié a été le choix qu’ils ont LIBREMENT consenti.
C’est surtout cela qui répondait au plan comme à la nature de
Dieu. Jacob avait accepté la charge spirituelle du droit d’aînesse
alors qu’Esaü n’en voyait que le bénéfice matériel. C’est
pourquoi ce dernier s’était ravisé plus tard pour retrouver son
droit, mais en vain.
Mais
si Jacob avait volontairement accepté cette charge il commit
l’erreur de la prendre lui-même au lieu d’attendre que Dieu lui
la donne. C’est là où Jacob montre qu’il ressemble à tous les
hommes qui veulent souvent les fruits avant de planter l’arbre. Si
Dieu aime Jacob ce n’est donc pas parce qu’il est plus aimable
que les autres mais parce que Dieu l’aime comme instrument futur de
son amour pour tous.
Jacob
est donc choisi pour devenir un instrument et cela implique pour lui
une FORMATION. Elle sera longue et difficile, elle demandera de longs
siècles, mais le résultat est certain : Dieu triomphera et
c’est précisément ce que signifie le deuxième nom de Jacob :
ISRAËL.
Israël est, avant tout, un symbole spirituel
L’histoire
humaine du personnage Jacob résume en elle la longue et pénible
route de tout un peuple au cours des siècles. L’exil et le retour
en sont les points saillants. Jacob a dû mener un combat très dur
contre les tempêtes et les tourmentes de son existence matérielle
et affective. Mais l’accomplissement de sa vocation spirituelle.
C’est là que Jacob réalise que, seules, les forces spirituelles
lui permettront de poursuivre son chemin. C’est là qu’il
devient : Israël.
Depuis
l’appel d’Abram tout a évidement contribué à forger l’âme
d’un peuple. Son éducation particulière autour d’une loi unique
en son genre et tout un concours de circonstances conditionnées par
les exigences d’une morale élevée et d’une tradition rigide ont
fait que ce peuple a acquis une mentalité, un ÉTAT D’ESPRIT, qui
la amené à être ce qu’il est.
On
peut supposer, à l’heure actuelle, qu’Israël doit ses victoires
à la qualité, ou à la quantité de ses armes mais c’est là une
fausse appréciation. C’est la façon dont il s’en sert qui est
surtout déterminante. Mais il ne faut pas oublier que cette aptitude
est le résultat d’un ÉTAT D’ESPRIT typique chez ce peuple. Il y
a donc à la base de cette existence étonnante un élément
essentiellement spirituel qui s’est propagé depuis l’aventure de
Jacob.
Cependant,
cet état d’esprit n’est pas encore un état spirituel. Les juifs
d’Israël ne sont pas tous des croyants et l’attachement aux
valeurs traditionnelles s’oppose encore aux énergies spirituelles
de l’Esprit de Dieu pour un renouvellement complet de la foi. Ce
sont encore des « corps morts » selon l’expression d’Ézéchiel 37, mais un jour l’Esprit soufflera sur eux pour
qu’ils revivent et c’est alors que leur religion deviendra
vivante, puissante et universelle.
La
vocation d’Israël est, en effet, d’être un peuple spirituel par
lequel Dieu purifiera les marécages corrompus de toutes les
religions du monde. On voit donc combien la présence d’Israël
dans notre monde actuel est lourde de signification, une pierre
lourde à soulever pour les nations matérialistes ou ignorantes de
ses implications spirituelles.
Il
est intéressant de noter l’acuité des problèmes internes, dans
le domaine religieux, qui agitent parfois la politique sociale de
notre pays. La coquille de la tradition doit pourtant être brisée
pour permettre l’éclosion d’une vie nouvelle. Ce qui a été une
réelle protection pendant la longue période d’incubation de la
nation d’Israël dans le désert des peuples, est de moins en moins
supportable quand vient le moment de l’éclosion. La liberté
spirituelle et une expérience continuellement progressive de Dieu
dans une existence heureuse exigent l’abandon des cultes
formalistes et des contraintes rituelles au bénéfice de la
spontanéité et de l’efficacité.
Nous
savons, par les évangiles, comment Jésus s’est souvent élevé
contre l’asservissement de l’âme à des formes purement
matérielles du comportement religieux. Pensons seulement au sabbat,
symbole par excellence de la libération de l’esprit et du corps,
et qui est devenu pour certains, encore aujourd’hui, une autre
forme d’esclavage. Israël a démontré au monde son attachement à
la liberté physique, il lui reste encore à témoigner de sa
libération spirituelle.
Le messianisme de l’état d’Israël
Envisagé
uniquement sur le plan diplomatique ou militaire, le problème
d’Israël est INSOLUBLE. Seul, celui qui considère la question
sous son angle spirituel, peut le comprendre. Car il s’agit bien
d’un problème spirituel et les nations sont restées dans
l’infantilisme dans ce domaine. Alors que le développement
intellectuel s’intensifie et se précise pour la conduite des
affaires humaines, de la recherche scientifique ou des applications
techniques, les notions sur la réalité spirituelle restent
extrêmement vagues. A tel point, même, qu’on croit devoir
assimiler le spirituel à l’intellectuel au lieu de l’y
subordonner. Ne cherchons pas ailleurs la cause de l’échec
constant des institutions religieuses pour opérer une transformation
du monde vers la justice et la paix.
Tout
le monde s’accorde à reconnaître que le monde est menacé d’être
anéanti par l’explosion de forces matérielles. Personne n’est
d’accord sur les moyens d’y remédier parce que personne n’a la
vraie solution et, encore moins, l’autorité pour l’appliquer.
Seul, l’individu est en mesure de faire un choix décisif pour sa
propre existence et trouver ainsi en lui-même ce qu’il ne peut
trouver dans le monde : la présence et la puissance libératrice
de l’Esprit de Dieu. Ce qui se produit chez les individus qui font
l’expérience de la foi et deviennent ainsi vraiment des nouvelles
créatures par la divine énergie spirituelle, est une preuve qu’il
existe une « super-puissance » capable d’unifier ce
monde en désordre.
Cette
puissance supérieure l’ion d'est qualitativement et non
quantitativement. Ce n’est pas la science matérielle qui peut
l’acquérir, mais la foi. Non pas la foi en une relation quelconque
de la terre, mais celle qui se branche directement sur l’Esprit de
Dieu et en démontre l’efficacité par les fruits qui en résultent.
Or,
la vocation d’Israël est de faire un jour l’expérience d’une
nouvelle naissance spirituelle sur le plan national devant toutes les
autres nations, comme un individu peut, en tout temps, le faire
devant les autres individus. Cette expérience unique est
imprévisible par les méthodes de prévision humaine. Elle est
inexplicable par les démonstrations de la psychologie et
inconcevable pour la science politique.
Cette
expérience a été maintes fois annoncée par les prophètes
d’Israël. Jésus en a averti ses disciples en leur parlant des
signes précurseurs, comme ceux qui concernent la floraison du
figuier après l’hiver. Les juifs l’attendent confusément comme
étant l’époque messianique. Les courants idéologiques mondiaux
tendent de plus en plus à se structurer sur des valeurs
immatérielles qui présagent de la prise de conscience d’un besoin
spirituel. La poussée des énergies mentales planétaires mettent de
plus en plus les sociétés en demeure d’abandonner les solutions
de compromis. Ce n’est finalement rien d’autre que quelque chose
de « transcendant » qui est confusément espéré.
Le
monde attend son JUGEMENT, non pas au sens négatif par lequel on
comprend trop souvent ce mot, mais par ce qu’il signifie
réellement, au moins au sens biblique, c'est-à-dire : sa
CRISE. Ce sera la crise libératrice de l’esprit. Le mot MESSIE
veut dire : oint de l’Esprit et, à cet égard, Israël est un
vraiment un peuple MESSIANIQUE parce qu’il est le signe annoncé
d’un événement spirituel. Il est le peuple du dénouement et
c’est pourquoi il est, pour l’instant, celui de la crise qui
s’intensifie. Cette nation entrevoit déjà à sa façon, sa
vocation messianique par son assistance économique ou culturelle à
d’autres nations. C’est un signe qui a sa valeur.
Le rôle des missions
Si
une mission religieuse quelconque s’imaginait devoir être la cause
de l’expérience spirituelle de la nation d’Israël, elle
commettrait une grave erreur et s’exposerait à un échec total. Le
travail missionnaire concerne les individus, jamais une nation. Si
l’Etat d’Israël s’oppose de plus en plus à ce travail
missionnaire c’est dans la logique des choses car le dogmatisme
chrétien a complètement dénaturé le témoignage chrétien. Il ne
faut pas oublier qu’à un judaïsme sclérosé et spirituellement
impuissant a succédé un christianisme en train de mourir pour les
mêmes raisons. C’est la VÉRITÉ qui demeure parce qu’elle est
éternellement vivante et révèle un Dieu libérateur et aimant tous
les hommes pour répondre généreusement à leur foi confiante. Il
n’existe pas de vérité juive ou chrétienne ou autre, mais un TÉMOIGNAGE à la vérité. Jésus ne s’est jamais opposé à son
peuple ni à sa loi mais il a accompli sous les yeux des hommes et
d’une façon parfaite les preuves d’une existence pleinement
unifiée et harmonisée sous le contrôle de l’Esprit.
La VÉRITÉ ne se discute pas, elle se CONSTATE. Le judaïsme, comme le
christianisme, ne sont que des jalons sur la route de la Révélation
divine et non des places fortes pour y défendre des opinions sur la
vérité. Jésus n’est pas venu pour fonder ou prêcher le
christianisme mais pour réaliser les promesses de Dieu concernant le
Royaume de Dieu, c'est-à-dire, le règne de l’Esprit de Dieu DANS
le cœur des hommes, en commençant par la nation d’Israël. C’est
elle, en effet, qui a été préparé pour être le peuple témoin,
la nation sainte, le royaume de « prêtres »,
c'est-à-dire l’instrument intermédiaire de Dieu pour être en
bénédiction à TOUTES les nations. Jésus est le Messie, non parce
que les chrétiens en ont décidé ainsi, mais parce qu’il a donné
à son peuple la preuve de l’accomplissement des promesses divines
sur ??? Spirituelle d’une nouvelle connaissance de Dieu.
Les
juifs ne devraient pas oublier que les premiers missionnaires étaient
aussi des juifs et qu’ils témoignaient par la réalité précise
de leur propre transformation spirituelle. Les ombres et les figures
des rites de leur religion traditionnelle avaient cédé la place aux
réalités spirituelles et vivantes que le rituel mosaïque annonçait
et préfigurait. Au dessus et au delà de toutes les combinaisons et
de tous les cloisonnements de la dogmatique et de la théologie qui
suivirent, en dépit de toutes les politiques et de tous les systèmes
qui cherchèrent à l’exploiter, la religion de l’Esprit s’est
propagé et a toujours porté ses fruits bénis dans la vie des
croyants sincères. Elle n’appartient à aucun groupe particulier
parce qu’elle vient directement de Dieu et c’est pourquoi le
juif, s’il veut comprendre et recevoir les enseignements de Jésus,
ne peut pas être un renégat, car de fils de la loi qu’il était,
il passe à l’expérience spirituelle d’être un fils de Dieu.
Le
plus étonnant est sans doute de constater qu’aujourd’hui le
judaïsme est la religion la moins missionnaire. Elle se défend même
de l’être ! Et pourtant l’Éternel avait dit à son peuple
qu’il en ferait un royaume de prêtres pour TOUTES les nations! Que
sa Maison serait une Maison de prière pour toutes les nations !
Frères juifs, nous avons hâte que vous deveniez la peuple de oints,
c'est-à-dire MESSIANIQUE, pour annoncer au monde votre résurrection
spirituelle par une effusion nouvelle de l’Esprit de Dieu sur les
petits et les grands, sur les chefs et sur le peuple afin que le Nom
divin soit sanctifié aux yeux du monde entier et que tous
reconnaissent que Dieu est Souverain sur le règne des hommes !
Vers une nouvelle révélation
La
Bible nous relate comment les grands événements, et ceux qui furent
importants par l’orientation qu’ils donnèrent à l’histoire
d’Israël, étaient parfois marqués par des phénomènes
cosmiques. Les « signes dans le ciel » ont montré qu’il
existait un contact permanent entre ce monde et les domaines
inaccessibles à nos sens physiques. La naissance de Jésus fut
l’occasion d’une proclamation angélique concernant les relations
terre-ciel : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts
et paix sur la terre ». Les visions des prophètes sont souvent
des transcriptions à l’échelle humaine de réalités
supraterrestres ou supra humaines. Jésus a promis qu’il
reviendrait et qu’il serait accompagné des armées angéliques,
c'est-à-dire de toute une organisation d’êtres supérieures dont
le nombre est tel, que cela ressemble à des nuées. Il a parlé des
anges qui « montaient et descendaient « sur le Fils de
l’homme et de l’autorité qui lui serait conférée quand tous
les hommes le verraient assis « à la droite de la majesté
divine ». Il a annoncé qu’un jour il enverrait ses anges sur
la terre pour la purifier et en ôter tous les scandales.
A
cause de la rébellion du Prince Satan, la terre s’est trouvée
cosmiquement isolée et le monde plongé dans les ténèbres
spirituelles. Il est très difficile, même à beaucoup de croyants
sincères, d’imaginer un univers vivant à la mesure de la grandeur
infinie de Dieu. La planète terre croit être toute seule à
connaître la phénomène de la vie matérielle. On oublie les
allusions précises que l’Ecriture contient au sujet de l’immensité
des cieux habités et gérés par les « fils de Dieu »,
crées comme nous à l’image de leur Créateur commun. Jésus est
destiné à tout « réconcilier », c'est-à-dire
harmoniser et unifier, tant ce qui est sur la terre que ce qui est
dans les cieux, dans les innombrables univers crées, voir Colossiens
1/ 20 et Éphésiens 1/ 10.
Lorsque
le Messie viendra, les ténèbres se dissiperont car il est appelé
« l’Étoile du matin, le Soleil de justice ». Il est la
lumière parfaite pour éclairer l’humanité en la réintégrant
dans les circuits universels de l’Esprit. Mais tout ceci sera
obligatoirement accompagné de phénomènes cosmiques car la terre
fait partie d’un tout et les relations entre la terre et le
« ciel » seront rétablies. Dieu a crée les cieux et la
terre. Ce milieu cosmique a été dissocié et cela ne peut pas
indéfiniment durer ; toutes les créatures intelligentes de
l’univers entier sont faites pour adorer ENSEMBLE leur Créateur.
Cet
extraordinaire événement constituera pour l’humanité une
nouvelle révélation ; nous possédons les deux premières
étapes de la révélation biblique mais nous ressentons de plus en
plus la nécessité d’une troisième étape.
Cette
troisième étape de la révélation divine sera marquée par la
réalisation des promesses de Jésus concernant son Retour. Le ciel à
nouveau s’ouvrira pour ne plus jamais se refermer. L’activité
terre-ciel qui en résultera, aura pour effet de démontrer que cette
terre est vraiment le « marchepied » du trône divin, le
tremplin des créatures humaines pour une progression infinie de leur
nature spirituelle au travers et par delà tous les cieux. Jésus a
inauguré pour nous une route nouvelle et vivante au travers de tous
les cieux (hébreux 4 :14).
Il
a encouragé ses disciples en leur parlant des « nombreuses
demeures » dans la maison de son Père. Jésus est le Chef
suprême sur cette immense maison de la famille de Dieu, le fils aîné
révélant l’Amour du Père.
Un chant de gloire
« Où
étais-tu quand je fondais la terre ?.. Alors que les étoiles
du matin éclataient en chants d’allégresse, et que tous les fils
de Dieu poussaient des cris de joie ? Job 38 / 4-7
Vouloir
limiter l’origine et la destinée de l’univers à nos soi-disant
rationnelles conceptions humaines ou à nos systèmes doctrinaux
traditionnels c’est vouloir empêcher Dieu d’être plus grand,
plus puissant et plus sage que nous pensons qu’il est. Nous pêchons
par insuffisance de compréhension et non par excès et il ne faut
jamais craindre de penser qu’il y a et qu’il aura TOUJOURS plus
et mieux que nous ne comprenons. Le progrès est à ce prix,
spirituellement parlant.
Depuis
l’ancêtre Abram le travail de l’Esprit de Dieu n’a cessé de
se faire dans la trame de l’histoire, et principalement dans celle
d’Israël, pour préparer ce monde au Grand Événement. L’univers
est sous tension dans l’attente de ce qui va se passer et les
ordres angéliques eux-mêmes retiennent leur souffle. C’est un peu
comme ce qui s’est passé sur la terre quand le premier engin
lunaire est parti avec l’homme pour le déposer sur notre
satellite. Lorsque les armées célestes viendront avec leur Chef
pour « atterrir », on peut croire qu’il n’y aura
jamais eu d’événement si grand et si important…
Le
roi David pressentit quelque chose de cet exaltant avenir lorsqu’il
fit monter l’Arche de Dieu à Jérusalem et qu’il demanda à tous
ses chantres de louer l’Éternel : 1 Chronique.16/ 7-36.
Louez l’Éternel..Chantez, chantez en son honneur !Parlez de toutes ses merveilles !Ses jugements s’exercent sur toute la terre…Chantez à l’Éternel, vous tous habitants de la terre !...Racontez parmi les nations sa gloire…Que les cieux se réjouissent et que la terre soit dans l’allégresse !Que l’on dise parmi les nations : l’Éternel règne…LOUEZ L’ÉTERNEL, CAR IL EST BON,CAR SA MISÉRICORDE DURE A TOUJOURS !
C’est
pourquoi Dieu, parlant par son prophète, déclare dans ce passage
cette mise en garde qui est dans l’intérêt du bonheur de toutes
les nations : ;..Et
il châtia des rois à cause d’eux : NE TOUCHEZ PAS A MES
OINTS..
Le
prophète Esaïe confirmera plus tard la promesse de Dieu : Esaïe 11/
9 : "Car
la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le
fond de la mer par les eaux qui le couvrent. En ce jour le rejeton d’Isaïe sera là comme une bannière pour les peuples ; les
nations se tourneront vers lui, et le gloire sera sa demeure". AMEN
Samuel
Guilhot
01/03/1970
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