samedi 24 novembre 2012

Rallumez les dons de Dieu qui sont en vous.

Lectures : Romains 12/ 3-8 ; 2Timothée 1/ 6-7
Ne pensez surtout pas que les dons de Dieu sont des choses exceptionnelles et réservées seulement à quelques rares privilégiés. Vous êtes beaucoup plus riches que vous ne le pensez mais pour le savoir il faut prendre conscience de la véritable nature de ces dons.
L'impression de ne rien avoir vient le plus souvent de l'ignorance de la réalité. Il ne faut pas oublier le fait qu'un don est un don et qu'en raison de cela il devient parti intégrante de nous-mêmes en nous laissant l'impression d'être quelque chose de tout à fait naturel. Nous pouvons même nous étonner parfois que les autres ne possèdent pas la même aptitude tant cela nous semble naturel. Mais l'expérience nous montre que nous avons tous des aptitudes diverses à des degrés différents et qu'elles sont toutes bien personnelles. Elles sont vraiment la propriété personnelle de chacun, individuellement et peuvent être consciemment ou inconsciemment bien ou mal utilisées.

Dons naturels, surnaturels, spirituels.

Nous pouvons être plus ou moins dans la confusion quant à la nature de nos dons et nous demander s'ils sont naturels ou surnaturels. Ce qui nous intéresse ici c'est de savoir que la source de tout don EST EN DIEU, que la vie elle-même est un don et qu'elle porte en elle une infinité d'aptitudes telle qu'aucun individu existant ou ayant existé sur la terre ne sera totalement identique à un autre.
Nous pouvons avoir également des dons que nous appelons surnaturels parce qu'ils nous sont communiqués au cours d'une expérience spirituelle et qui se produisent occasionnellement d'une façon inexplicable. L’Écriture enseigne en effet qu'il existe des dons surnaturels ou spirituels et ils peuvent efficacement aider les croyants à prendre conscience de la réalité de la présence de l'Esprit de Dieu en eux et au milieu d'eux.
Mais même dans ce cas, celui qui exerce de tels dons peut avoir l'impression du naturel tant est étroite la collaboration de sa volonté avec la volonté divine. Ne faisons pas de classifications arbitraires entre naturel et surnaturel mais tenons toujours compte dans nos réussites et dans l'efficacité de notre action du fait que nos dons ont travaillé AVEC nous et POUR nous.
Dieu ne fait jamais de l'homme un instrument passif ou un malheureux esclave de sa divine volonté mais il désire au contraire obtenir sa libre collaboration. C'est pourquoi il l'a doté de différentes aptitudes pour lui permettre de contribuer efficacement à son propre développement dans un continuel perfectionnement conformément à son divin plan créateur.

Dans quelle partie du corps se situent les dons ?

Il ne faut pas les chercher dans nos organes physiques qui ne peuvent rien faire s'ils ne sont commandés par le cerveau et par l'intelligence. Mais le cerveau n'est pas pour autant la cause de nos dons. Il n'est est que l'organe intermédiaire et peut-être plus ou moins apte à interpréter et à transmettre ce qui vient d'ailleurs.
C'est au niveau de la PENSEE que se tiennent nos dons : non DES pensées, mais de LA pensée. En Romains 12/ 2, Paul parle de la nécessité du « renouvellement de l'intelligence », c'est-à-dire de la pensée, afin de pouvoir DISCERNER la volonté divine et de donner ainsi à nos aptitudes de pouvoir s'exercer jusqu'au niveau supérieur de la réalité spirituelle.
Une religion conservatrice et formaliste peut réellement affaiblir le pouvoir d'initiative et de progrès de l'homme et c'est pourquoi les idéologies matérialistes ont voulu éliminer de leurs programmes tout ce qui avait un caractère religieux. Mais Jésus n'a jamais apporté une telle religion. Au contraire, il est le seul à pouvoir donner à ceux qui se confient en lui une réelle liberté d'esprit fondée sur cette libre adhésion à la volonté divine qui est essentiellement et éternellement le progrès humain et son perfectionnement vers les niveaux supérieurs spirituels et célestes.
Dieu aide notre pensée à percevoir ce qui est conforme à notre plus grand bien. Le don est cette perception de la pensée qui incline à faire ou à sentir une chose de la façon la meilleure et la plus juste.

Le dons dans l'assemblée.

Il est peut être plus facile de s'apercevoir des dons qui sont chez les autres plutôt que de ceux qui sont en nous et cela risque parfois d'inciter quelque peu à la jalousie. Mais vraiment, il n'y a pas à être jaloux car les dons ne manquent pas et il y en a chez tous et l'assemblée du Seigneur en est en réalité abondamment pourvue. S'ils paraissent être peu nombreux c'est parce que ceux qui en ont ne croient pas en ce qu'ils ont ou voudraient avoir ce qu'ils n'ont pas.
Un des principaux obstacles peut être la timidité et le fait que la vraie nature d'un don n'est pas tout à fait comprise. Timothée était sans doute un de ceux que cet obstacle bloquait dans l'exercice de son ministère et avec un maître tel que Paul il pouvait éprouver un certain sentiment d'infériorité et ne pas avoir foi en ce qui lui était personnel, en ces dons qui étaient en lui et qu'il devait utiliser sans complexe.
Il se peut que nous ayons tendance à nous comparer aux autres et ceci est néfaste dans un double sens : soit dans celui d'un sentiment maladif d'infériorité, soit dans celui de supériorité ou d'orgueil. Il ne faudrait pas non plus, par peur de tomber dans un de ces travers, se tenir inconsidérement sur la réserve en évitant de mettre à profit ce qui nous a été donné.
En imposant les mains à Timothée, l'apôtre avait été l'instrument du Saint-Esprit pour lui communiquer une nouvelle effusion d'énergie spirituelle qui avait vivifié ses aptitudes pour le service de Dieu. C'est par ce même souffle spirituel qu'il doit « rallumer », -c'est le terme littéral-, les dons qui sont en lui. Dans la pratique, c'est l'expérience que font tous ceux qui ne négligent pas le contact vivifiant avec ceux qui peuvent les aider et les stimuler dans leur foi.
Certains dons sont plus rares que d'autres ou moins couramment utilisés mais la plupart peuvent être presque constamment exercés. Reprenons-les dans l'ordre inverse de leur présentation dans Romains 12.
  • Pratiquer la miséricorde.

Nous devons tous être miséricordieux mais certains ont une aptitude particulière à saisir rapidement la signification d'une situation difficile pour agir avec patience et compréhension. Plus facilement que d'autres, ils attirent à eux ceux qui ont besoin d'aide morale et ce n'est pas toujours une tâche plaisante mais Paul les exhorte à persévérer sans se laisser accabler mais en conservant leur joie intérieure de pouvoir efficacement redresser les âmes courbées sous quelque fardeau.
  • Présider avec zèle

On peut avoir une personnalité influente et propre à stimuler les autres et si l'occasion en est donnée il convient de faire ce que n'importe qui ne peut pas faire : encourager, soutenir l'attention, coordonner les efforts et tant d'autres bonnes choses qui contribuent à unir entre eux les enfants de Dieu.
  • Donner avec libéralité

Ce n'est pas toujours que l'on décèle les véritables besoins autour de soi, mais certains ont la faculté et la possibilité matérielle d'intervenir efficacement au moment opportun pour aider leurs frères en difficulté. Il en est qui peuvent avoir une responsabilité précise à ce sujet parce que des fonds leur sont confiés pour cela. La crainte ou la peur de manquer ne doivent pas pour autant les rendre avares. Dieu est toujours généreux et l'esprit de générosité ne dépend pas des moyens matériels car c'est une qualité d'âme qui rend précieux le peu qui est donné selon les disponibilités.
  • S'attacher à l'exhortation

A certains est donnée la sensibilité qui leur permet de percevoir les vrais états d'âmes et ce qu'ils peuvent dire suffit à réveiller l'espoir et à ranimer les coeurs fatigués. Ils ont le don d'avoir les mots qu'il faut et appropriés aux cas particuliers comme à ceux de l'ensemble. S'attacher à pratiquer ce don, cela veut dire s'efforcer de toujours mieux faire sans douter qu'il y aura tôt ou tard un fruit réel et béni chez ceux qui se laissent ainsi exhorter.
  • S'attacher à son enseignement

Lorsqu'on se trouve embarrassé ou impuissant à donner une explication et à éclairer la pensée des autres il vaut mieux faire appel à ceux qui sont doués pour le faire et, là encore, celui qui enseigne doit tendre à perfectionner de plus en plus ses facultés afin de permettre à ses dons de projeter une lumière toujours plus large et plus profonde sur les vérités qu'il enseigne.
  • S'attacher à son ministère

Le ministère est une charge particulière, un service qui exige une certaine capacité physique, mentale, intellectuelle de même qu'un base spirituelle bien établie pour discerner les véritables buts de l'oeuvre de Dieu. Là encore il doit être en constante évolution pour s'ajuster et s'adapter à la nécessité de répondre aux besoins des âmes de tous les temps et de tous les lieux.
  • La prophétie

Elle consiste à parler de la part de Dieu et fait appel à une disposition particulière de la pensée afin de percevoir les subtiles impressions de l'Esprit et de traduire en langage clair ce qui fait connaître la pensée de Dieu. La prophétie est toujours un moyen de stimuler la foi, de renouveler la confiance, d'aider à la progression spirituelle.

Le chapitre 12 de 1Corinthiens, montre encore de quelle façon l'Esprit de Dieu peut agir de différentes manières pour contribuer, selon les besoins, à l'affermissement de ceux qui croient.

La manière correcte d'exercer les dons.

Quand ils ont été mal compris et mal utilisés, ils ont produit l'effet contraire à ce qui est sain et normal. Si nous recevons un don c'est pour nous permettre de donner. Cela implique donc que nous respectons la liberté des autres pour recevoir ou non ce que nous leur donnons. L'exercice d'un don doit viser à libérer et non à contraindre. Un don n'est jamais une obligation absolue de l'exercer s'il n'est pas désiré et l'esprit des prophètes reste soumis aux prophètes en ce sens que nous devons garder un contrôle intelligent sur tout ce qui, en nous, demande à s'exprimer.
Dans tout exercice de nos dons, il convient d'agir sans crainte et sans audace, de n'être ni fanatique, ni complexé, mais de rester simple, sans fausse humilité ni orgueil. Nous ne faisons que semer notre semence quand le terrain est prêt et c'est Dieu qui fait croître.
L'esprit de Dieu qui nous anime n'est pas timidité mais :
  • Force

C'est à dire plus littéralement « dynamique » ! Ce n'est pas une force mécanique aveugle et contraignante mais une énergie de progression continuelle qui nous sollicite d'aller toujours plus en avant. L'Esprit souffre quand il est enfermé dans la fixité de nos routines et qu'il ne peut révéler les infinies richesses de ses moyens toujours adaptés aux véritables besoins du moment.
  • Amour

Ce terme est significatif dans le texte original parce qu'il est précis et signifie l'amour qui ne voit que l'intérêt des autres. Le véritable exercice des dons se fait dans l'amour quand il est essentiellement préoccupé de RENDRE SERVICE et non de s'imposer.
  • Sagesse ou sobriété

C'est le fait de bien comprendre que nous n'avons qu'un fragment de l'Esprit de Dieu et qu'il sera toujours nécessaire que nous soyons complétés par d'autres. Nous devrons toujours agir avec intelligence, sans découragement devant les échecs, ni joie excessive devant les réussites, mais en étant simplement nous-mêmes avec ce que Dieu nous a donné.
Des dons exceptionnels ont été parfois donnés à certains enfants de Dieu dans le monde, mais il est souvent arrivé qu'on les a sortis de leur place et qu'ils ont pris une valeur exclusive par rapport aux autres. Par manque d'intelligence et d'équilibre ce qui devait servir à unifier et à harmoniser, a divisé. Ce n'était pas le don qui en était la cause mais l'utilisation abusive qu'on voulait en faire.
N'ayons pas peur de reconnaître ce qui nous a été donné et de le mettre au service des autres croyants mais en reconnaissant également toujours ce que les autres peuvent nous apporter. C'est ainsi que s'établit l'amour, la confiance et la compréhension qui nous aident puissamment dans l'accomplissement de nos glorieuses destinées vers les divins mondes de perfection céleste.

Samuel GUILHOT 07/ 09/ 1969

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