mardi 13 décembre 2011

Dans ces derniers temps, Dieu nous a parlé par le Fils.

Lecture biblique : Hébreux 1.

Si nous avions la possibilité de connaître dans ses détails et dans son ensemble toute l'histoire de l'humanité et en suivre le déroulement au cours de tous les âges, il nous apparaitrait d'une façon incontestable que cette histoire n'est pas entièrement livrée aux sinuosités d'un hasard quelconque, mais qu'elle est parcourue d'un bout à l'autre par un fil conducteur. Ce fil n'est pas facilement perceptible sur le moment car un paysage se voit mieux de loin que de près.

Nous avons parfois la pénible impression que ce monde est livré à lui-même et que les forces du bien sont dérisoires devant les manifestations multiples et générales de celles du mal. En réalité, il se produit une longue et lente évolution vers l'accomplissement d'un plan pré-établi par l'intelligence et la sagesse de Dieu.
Certes, les forces adverses retardent la réalisation de ce plan, mais ne pourront jamais l'annuler. Quand nous voyons par exemple ce que furent l'élévation et la chute des empires dans l'antiquité pour aboutir un jour à ce grand empire gréco-romain du temps de Jésus, nous sommes bien obligés de constater que tout arrivait à point pour permettre la diffusion rapide et universelle du message de l’Évangile. De nombreuses routes avaient été tracées, les frontières politiques étaient inexistantes et une langue commune, le grec, permettait de se faire comprendre partout. Ces conditions n'ont pas toujours été les mêmes mais ont duré suffisamment pour donner aux apôtres la possibilité de diffuser partout leur message. Même la persécution qui voulait s'y opposer n'a fait que disperser un peu plus et plus loin la divine semence.
Dans sa sagesse et sa patience, Dieu laisse agir les forces qui lui sont contraires mais il les contrôle de telle façon qu'elles deviennent finalement les moyens par lesquels il réalise ce que sa volonté a arrêté.
L'histoire que nous appelons profane restera toujours intimement liée au dessein final de Dieu. Ce chapitre nous montre que Jésus lui-même avait souverainement contrôlé et guidé toutes choses pour préparer le terrain de sa première venue. Il en est exactement de même pour son retour.
Ne croyons pas que Dieu se désintéresse du monde. Tous les remous et tous les chocs qui font l'histoire de cette humanité, ne sont que la mise en place de la scène future de sa manifestation sur la planète entière. Ce n'est pas pour rien que les hommes sont de plus en plus obligés de penser et d'agir à l'échelle planétaire.
Si, pour le chrétien, l'histoire actuelle d'Israël est pleine de signification, tous les autres pays en ont une également. Chaque événement politique qui nous intéresse plus ou mons est cependant un chaînon dans la grande chaîne prophétique.
Malheureusement tous ces ajustements successifs ne se font pas sans drame et sans douleur. Le monde subit les conséquences de la transgression des lois divines : il enfante dans la douleur. Si les hommes étaient plus justes et plus aimants, il est évident que tout se passerait infiniment mieux. Bien que les douleurs se fassent de plus en plus pénibles, il n'en demeure pas moins vrai qu'un ordre nouveau doit naître.
L'époque que nous vivons depuis la venue de Jésus et jusqu'à son retour est celle que notre texte nomme le dernier temps. Ce temps de la fin, dans le sens d'aboutissement à un nouvel ordre de choses et non pas l'anéantissement des choses, est caractérisé par le fait que Dieu nous a parlé par le Fils. Auparavant, il avait parlé par diverses personnalités, mais à présent, le fait que ce soit le Fils, montre que l'histoire de la terre est bien une affaire de famille et que son sort est lié à celui de la grande famille universelle de la vaste Création.

Quand il est dit que Jésus est celui par lequel le monde a été créé, le sens littéral de cette expression montre qu'il ne s'agit pas uniquement de la création matérielle, mais aussi des différents âges ou époques qui doivent se succéder en vue d'établir la souveraineté suprême et universelle du Fils sur toutes choses. Le monde est l'ensemble matériel, moral et spirituel des éléments qui constituent son histoire et son existence. Le Fils est le seul héritier légitime de toutes choses et c'est pourquoi tout événement deviendra obligatoirement une contribution à l'exécution de ce plan divin.
Avec la venue de ce Fils, une grande lumière a éclairé la conscience des hommes et Dieu a pu enfin être compris comme Celui qui les aimait et voulait être leur Père.
Mais il a fallu une longue évolution mentale pour que l'humanité soit en mesure de recevoir un tel message. Si le Fils n'est pas venu plus tôt, c'est parce qu'il ne voulait pas qu'un si précieux message risque de se diluer dans les complexités ténébreuses des religions d'alors. Il était indispensable qu'auparavant soit mis en place un environnement politique, social, religieux, propre à garantir sa compréhension et sa diffusion.
C'est ce qui explique la longue histoire du peuple d’Israël depuis la vocation d'Abraham jusqu'à la situation particulière de cette nation au temps de Jésus.
C'est alors que le monde a été prêt pour une nouvelle Révélation et le retour de Jésus inaugurera une nouvelle étape dans cette Révélation. Mais il faut pour cela une situation planétaire très particulière et nous en approchons à grands pas.

Quelle incidence ces généralités peuvent-elles maintenant avoir sur notre vie de chrétien ? Sur notre situation particulière ?
Il faut d'abord se dire que chacun de nous dans sa particularité représente tout un monde. Chaque individu a son histoire et son existence qui se déroulent étape par étape plus ou moins rapidement. Chacun connait ses propres révolutions, ses avances et ses reculs, ses écroulements et ses reconstructions, ses périodes d'asservissement et ses heures glorieuses de libération. De même que l'histoire de l'humanité se déroule à sa propre échelle universelle, la nôtre doit connaître également sa progression vers un ordre nouveau mais à l'échelle de notre existence d'homme.
Il n'est pas obligatoire que les ajustements se fassent dans les convulsions et les douleurs de l'enfantement. Si, dans le domaine physique, la décontraction adoucit considérablement les choses, dans le domaine mental et spirituel, la paix de Dieu qui supasse toute intelligence, peut nous éviter des retards inutiles.

Ce qui a constamment retardé l'humanité dans son cheminement et sa croissance vers l'équilibre et la lumière a été essentiellement son manque de patience. L'homme veut toujours tout de suite ce qui ne s'obtient que par une lente maturation et une aptitude éprouvée.
Voyons plutôt l'exemple que nous a laissé chacune de ces hautes personnalités auxquelles Dieu avait confié une importante mission sur la terre. Les principales furent : Satan, Adam, Mechisédek, Moïse et Jésus.
Chacun a été confronté avec cette vertu vitale qu'est la patience.
  • Satan a voulu obtenir immédiatement ses titres de souverain par la rébellion.
  • Adam a fait défaut par le désir d'accéder sans transition à la nature divine et a considérablement retardé la plan de Dieu par son impatience.
  • Melchisédek a été l'instructeur d'Abraham et il est tout a fait légitime de penser qu'il a été pour quelque chose dans la foi persévérante de ce dernier.
  • La vie d'Abraham est une démonstration des fruits que peut porter une longue patience bien que, dans certains domaines, il ait failli compromettre sa vocation par impatience.
  • Moïse a dû apprendre la patience par une rude épreuve et a dû l'enseigner à un peuple impulsif.
  • Jésus fut le modèle parfait de patience par laquelle il a obtenu son titre de souverain suprême ayant été élevé à la perfection par les choses qu'il a souffertes. (Hébreux 2/ 8-10). Et lors de la tentation n'a-t-il pas été pressé par Satan de sauter les étapes d'une marche obéissante ? Nous connaissons ses réponses (Luc 4/ 1-13).
Nous avons pleinement raison de nous réjouir des glorieuses promesses de Dieu, mais apprenons toujours plus à être confiants et surtout patients, car il nous faut obligatoirement subir les étapes de notre préparation à la gloire à venir. (Jacques 2/ 2-4)
Que le Seigneur dirige nos cœurs vers l’AMOUR et la PATIENCE de CHRIST. (2 Thessaloniciens 3/ 5)

Samuel GUILHOT le 15/12/1968

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire