jeudi 5 juin 2014

La vérité se reconnaît toujours à ses fruits


  Lecture : Jean 15/ 1 à 17
Ce que Jésus enseigne à ses disciples, Il l'enseigne également à tous ceux qui croient en Lui, sans distinction de race ni de religion, mais tout d'abord à ceux de sa race, non par une élection arbitraire, mais parce qu'Il est Lui-même un juif et qu'une Révélation a été confiée à son peuple pour la transmettre à tous les autres peuples.

C'est pourquoi Jésus recouvre très adroitement son enseignement à l'aide d'images et de paraboles de telle sorte qu'il sera toujours vivant et adapté à la mentalité des hommes de tous les temps parce que les mots par eux-mêmes subissent trop l'usure du temps et des usages pour définir à eux seuls une Vérité et une Révélation qui sont en constante évolution. Contrairement à ce que beaucoup de croyants pensent, la Révélation n'est pas close. Notre entendement et notre compréhension du message de Dieu sera toujours limité et c'est pourquoi ils doivent être constamment progressifs. C'est parce que la Vérité de Dieu est VIVANTE qu'elle doit toujours grandir et se développer dans l'esprit et dans la vie de celui qui la reçoit sincèrement.
      1. Le Cep vivant de la Révélation

La Bible nous montre que le cep était considéré en Israël comme le symbole de la future royauté du Messie qui étendrait ses puissants rameaux par-dessus toutes les royautés du monde. C'est de ses fruits abondants du justice et de paix que devait sortir un règne de joie et de bonheur pour toutes les nations.
L'aspiration à la joie et au bonheur est commune à tous les hommes sans distinction et il est normal que les disciples de Jésus aient vu en Lui celui qui avait la capacité et le pouvoir d'établir et d'inaugurer un tel règne. Non seulement les juifs mais le monde entier attendent la venue d'un « Messie » mais l'erreur des disciples d'alors comme de beaucoup de gens aujourd'hui encore c'est de ne pas comprendre la vrai nature de ce règne messianique.
Le règne de justice et de paix est D'ABORD et fondamentalement un règne spirituel réalisé et expérimenté par l'individu DANS son existence PERSONNELLE.
Une religion qui se fige dans des structures rigides d'observances rituelles ou cherche à se perpétuer dans les cadres fixes des formulations purement intellectuelles, n'a aucune chance de provoquer dans l'existence de l'individu l'éclosion des vivantes réalités spirituelles de joie pure et de bonheur profond.
Jésus dit clairemnt à ses disciples qu'il est LE véritable Cep parce qu'Il n'apporte pas seulement un enseignement, ou une nouvelle manière de comprendre les enseignements de la loi de Moïse, mais surtout parce qu'Il a la capacité de communiquer aux hommes une nouvelle vitalité spirituelle, une sève vivifiante et riche capable de renouveler entièrement et de régénérer littéralement le coeur, la pensée et l'esprit de l'individu.
      1. La fragilité et la force du sarment

Le prophète Ezéchiel (15/ 1 à 5) démontre l'inutilité d'un bois tel que le sarment avec lequel on ne peut même pas faire une cheville. Il met ainsi en relif le fait que le peuple de Dieu livré à ses propres ressources humaines est incapable de remplir efficacement son rôle d'éducateur des autres peuples. Il en est de même pour tout homme : tant qu'il s'agit de rester dans les domaines accessibles aux sens naturels l'homme peut développer presque indéfiniment ses connaissances sans pour autant sortir du terrain limité des ses aptitudes physiques et intellectuelles.
On est souvent confondu de constater la lamentable ignorance spirituelle d'hommes par ailleurs hautement qualifiés et moralement équilibrés. Il est difficile de faire comprendre que le domaine spirituel n'est pas simplement métaphysique comme s'il était le prolongement occulte d'une aptitude psychologique. La frontière est mince entre cette conception mentale erronée du monde spirituel et les pratiques fantaisistes ou dangereuses de la magie.
Dans la réalité, le domaine spirituel est entièrement AUTRE et différent des autres. Sa source est AILLEURS, au-dessus et au-delà de tout entendement humain et c'est pourquoi c'est une véritable folie que de prétendre parler de Dieu pour essayer de prouver son existence ou sa non-existence.
L'homme reste d'une extrême fragilité devant le phénomène de la réalité divine qui échappe absolument à toutes ses possibilités d'investigation mentale ou scientifique. Il ne faut pas se laisser troubler devant l'incohérence et la complexité des affirmations théologiques et dogmatiques des multiples religions. Elles sont au contraire une preuve que le Vrai Dieu n'en subit pas l'emprise et que celui qui comprend qu'Il est au-delà de sa portée est déjà en mesure de Le trouver.
C'est ce que Jésus dit en d'autres termes quand Il déclare : « Si vous ne naissez de nouveau, ou ne devenez comme les petits enfants, vous ne pouvez voir le Royaume de Dieu ». C'est à des hommes intelligents qu'Il s'adresse en disant cela, non pas en vue de la abêtir, au contraire, mais de les aider à réaliser leur complète ignorance des réalités spirituelles.
C'est là ce qui fait précisément la force de l'homme quand il reconnaît sa limite et comprend qu'il a BESOIN de Dieu pour connaître Dieu. C'est à ce moment précis que peut se déclancher en lui le phénomène de la foi par lequel il s'apercevra qu'il possède en lui une porte de sortie vers le monde spirituel de Dieu.
Qu'il ouvre simplement cette porte et la lumière lui parviendra d'en-haut en éclairant d'une indéfinissable clarté le domaine de sa conscience et de sa pensée. La foi forte et équilibrée d'un vrai croyant a souvent fait trembler la logique humaine, c'est un genre de folie dans le sens positif du terme mais qui révèle que la découverte des valeurs spirituelles peut avoir un impact extraordinaire sur l'existence d'un individu.
Jésus dit qu'un sarment ne peut rien faire de lui-même et qu'il en est ainsi pour ses disciples qui ne peuvent rien sans Lui. Cela implique qu'un disciple qui reste attaché à son Maître comme un sarment sur le cep reçoit en son esprit une force vive qui fera elle-même la démonstration visible de l'incompréhensible réalité divine.
      1. Jésus est le Cep mais Son Père est le cultivateur

Par cette expression on peut penser que Jésus souligne l'universalité de l'action de l'Esprit de Dieu. L'expérience spirituelle n'a jamais été le monopole de quelque chapelle particulière ni d'aucun système religieux mais partout, où que ce soit, où il s'est trouvé un homme cherchant Dieu de tout son coeur et de toute sa sincérité il est certain que l'Esprit de Vérité, l'Esprit de Jésus, même si cet homme ne l'a jamais connu sous ce nom là, il est certain qu'Il s'est occupé de lui.
Ce que le Père cherche c'est à favoriser le cheminement de Sa pensée dans le coeur des hommes et à provoquer en eux le désir de Le connaître. L'Esprit de Dieu rencontre toujours inévitablement l'esprit de l'homme qui aspire à Le trouver et celui qui trouve Dieu SAIT qu'il l'a trouvé. Cette connaissance ne se situe pas au niveau cérébral car il n'est pas toujours possible de fournir une explication rationnelle de l'exprérience spirituelle.
Il est vrai que le comportement religieux des hommes n'est pas toujours raisonnable et qu'il est même parfois franchement décevant. Jésus parle également de ces sarments stériles que le cultivateur ôte du cep parce qu'ils ne sont que des parasites. A cet égard il est certain que le temps et les circonstances ont souvent été la serpe divine qui finit toujours par trancher et faire disparaître ce qui n'est pas conforme à la droiture et à la vérité.
L'ébranlement actuel des systèmes religieux est la preuve qu'on ne peut indéfiniment défier les lois de l'équilibre et de la vérité spirituelle. La purification que Dieu opère vise à libérer l'homme de son formalisme desséchant pour le placer dans la nécessité d'avoir recours à la SOURCE même de la vie spirituelle.
Même les croyants sincères doivent subir cette purification, cet émondage, qui leur permettra d'être encore de meilleurs croyants.
      1. Jésus purifie ses disciples par les paroles qu'Il leur dit.

Il suffit de lire le récit des évangiles pour savoir comment Jésus a parfois coupé court à certaines attitudes de ses disciples incompatibles avec l'enseignement qu'Il leur apportait. Ils ont eu parfois des idées de grandeur humaine et de gloire matérielle et d'un mot Jésus leur a montré que le plus grand était celui qui se mettait au service des autres (Matthieu 20/ 26).
Une autre fois ils étaient « saintement » indignés de l'inhospitalité des Samaritains à l'égard de leur Maître et ont demandé vengeance contre. Mais Jésus les a sévèrement repris sur leur comportement mental et leur agressivité (Luc 9/ 55).
Pierre s'est imaginé un jour devoir défendre son Maître par l'épée et il le faisait dans un sentiment de sincère dévotion mais nous savons ce que Jésus a dit à ce sujet dans Matthieu 26/ 52.
On pourrait ainsi citer bien d'autres exemples où le Seigneur a eu l'occasion de redresser et d'émonder des pousses parasitaires afin de bien dégager les valeurs spirituelles inspirées par l'Esprit de Vérité d'avec les jaillissements malencontreux et stériles des réflexes humains non éclairés ni contrôlés par l'Esprit.
      1. Le Cep, les sarments, les fruits.

Il est effarant de voir combien l'homme est habile à compliquer son existence et à enchevêtrer les chemins si simples de la foi. Tout cela vient de ce qu'il veut courir avant de savoir marcher, il veut trouver avant de chercher, et comprendre Dieu avant de s'approcher de Lui.
La venue de Jésus a simplifié à l'extrême le chemin qui mène à Dieu en montrant aux hommes qu'ils avaient TOUS un accès direct et sans intermédiaire au Royaume de Dieu. Il leur suffit pour cela de le vouloir de tout leur coeur et de ne pas prétexter l'indifférence générale pour se tenir à l'écart.
Aussi vrai que le sarment se nourrit du cep, aussi vrai notre esprit peut se nourrir de la vie surnaturelle de l'Esprit Divin. Les fruits seront la preuve de la qualité du cep et on ne peut juger autrement de la qualité d'une vie religieuse.
Un vrai Dieu ne peut être ni cruel, ni injuste, ni insensible, ni indifférent aux aspirations profondes de sa créature. Si nous croyons qu'il est parfois cela ce n'est que le dieu de notre imagination ou de notre déraison. Nous sommes tous imprégnés de cette vérité qu'un Vrai Dieu doit être Bon, Juste et Parfait, seulement nous ne pouvons vraiment le SAVOIR qu'en nous lançant résolument dans l'expérience de la foi.
Si nous sommes des croyants nous n'avons pas à essayer de démontrer par des explicaitons que notre religion est vraie car chacun croit que la sienne est la seule vraie. Nous devons sortir de cette attitude simpliste et puérile et comprendre que nous avons affaire avec un Dieu VIVANT et que la vie elle-même peut seule garantir la validité de notre comportement religieux.
Ce n'est ni à ses dogmes, ni à ses doctrines, qu'on reconnaitra un vrai croyant, un disciple de Jésus, mais à ses FRUITS.
      1. Les fruits de l'Esprit

N'oublions pas d'abord qu'un fruit doit se développer pour atteindre la maturité et qu'il n'est pas question d'attendre d'un croyant qu'il soit soudainement parfait. Mais ce qui est vrai c'est qu'il doit constamment tendre à le devenir en sorte que l'on trouve chez lui de plus en plus les preuves de la vie divine qui circule en lui. Ces preuves nous sont données dans l'Epître aux Galates 5/ 22.
si quelqu'un veut savoir où est la vérité c'est très simple, elle est là :
AMOUR, JOIE, PAIX, PATIENCE, BONTÉ, BIENVEILLANCE, FIDÉLITÉ, DOUCEUR, ET MAÎTRISE DE SOI.
Qui pourra critiquer ces choses et dire qu'elles ne sont pas de Dieu ? Seulement prenons bien garde de ne pas chercher ces choses dans les autres avant de les rechercher pour soi-même. Mon Dieu et ma religion seront vrais dans la mesure où JE porterai ces fruits divins.
Dieu est prêt à nous aider chaque jour pour cela et tout ce que nous demanderons en vue de cela par la prière nous sera accordé.
23/ 11/ 1969 Samuel GUILHOT

1 commentaire:

  1. Je suis saisie par la profonde actualité de ce message. Merci de l'avoir ainsi transmis.

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