lundi 12 mars 2012

Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et possède l'intelligence

Lecture: Proverbes 3/ 1-13

Ce qui manque le plus à l'homme ce n'est pas le savoir, ni l'argent, ni la puissance mais une vraie intelligence jointe à une vraie sagesse. Une intelligence qui lui permette de discerner les vraies valeurs de la vie et de réaliser le but de la vraie sagesse qui est d'atteindre la perfection. L'intelligence cérébrale lui a donné de découvrir les valeurs matérielles et de tendre à la perfection technique mais il est très en retard sur le plan de son développement spirituel et son incapacité à discerner et à apprécier les plans supérieurs de la vie spiritu­elle est flagrante. Il oublie que son intelligence naturelle n'est qu'à mi-chemin entre le pur instinct et la clairvoyance spirituelle. Il est incontestablement supérieur à l'animal mais reste en état d 'infériorité marquée par rapport au monde spirituel.
C'est pourquoi, malgré ses avantages humains et matériels, la vie lui parait parfois si terne et si lourde à porter. Le retard. du développement spirituel est comparable au retard de tout autre développement, il fait de lui un infirme. C'est le plus important qui lui manque car tous les autres handicaps peuvent être surmontés et compensés par le développement spirituel. L'intelligence spirituelle et la compré­hension du but de la vie contribuent puissamment à transformer en avantages ce que l'homme ­considère ordinairement comme un fardeau inutile, un échec ou une malchance. De même ce qui est réussite ou bonheur se trouvera amplifié, approfondi et converti en valeurs éternelles et in­destructibles.

L’Écriture nous enseigne comment nous pouvons développer nos aptitudes spirituelles et découvrir les vrais buts de notre existence. Elle le fait d'abord d'une manière très imagée qui rend à tous parfaitement accessible la vérité fondamentale de la Création : Dieu a créé l'hom­me pour qu'il lui soit semblable et domine sur la création. A moins de réaliser ce programme l'homme est malheureux et perpétuellement insatisfait .A l' origine il fut placé dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder. C'était sa résidence particulière. un îlot de fraicheur de grâce de paix et de beauté au milieu d'une terre ingrate et inhospitalière qu'il devait progressivement occuper, transformer et embellir par la perfection de sa technique et l'éléva­tion de sa pensée spirituelle. L’Éden était l'indispensable base de départ, le quartier général secret de ses contacts avec le Créateur. C'est là qu'il faut revenir ; c'est au fond de nous-­mêmes, dans les secrets de notre vie intérieure que se préparent les aboutissements de notre existence. C'est là qu'il faut cultiver et entretenir les beautés de la sincérité et veiller contre les incursions des forces négatives du mal. C'est là que la paix commence et que le bon­heur s'enracine et c'est de là seulement qu'il pourra se propager et s'étendre sur tous les autres domaines de l'existence. Mais le désordre et la disharmonie partent également de la mê­me source et répercutent au dehors leurs conséquences fâcheuses lorsque la vie intérieure est insuffisamment protégée et mal cultivée. Dans Éphésiens 4/ 26 il est écrit :"Que le soleil ne se couche pas sur votre colère". Si l'irritation est parfois justifiée elle ne l'est plus quand elle de­vient une force négative que l'on refoule en soi et dont le subconscient finit par s'emparer comme le seau qui tombe au fond d'un puits. Avec la rancune ou le ressentiment l'homme fait toujours plus de mal à lui-même qu'aux autres. Même son organisme physique finit par s'en ressentir et par souffrir de ces poisons accumulés. L'intelligence spirituelle ne se laisse pas en­dormir dans de telles dispositions mais saisit immédiatement l'antidote tel qu'il est défini au verset 3 : "Que la bonté et la fidélité ne t'abandonnent pas". C'est la meilleure façon d'acquérir de la grâce et une raison saine, c'est-à-dire de garder son équilibre mental. Dans tou­tes les circonstances sans exception nous aurons toujours à faire preuve de bonté et à exercer notre fidélité aux directives de l'Esprit divin qui est en nous.

Cultiver sa vie intérieure c'est aussi maîtriser la poussée sentimentale qui fait parler avant d'écouter, c'est exercer le contrôle de la réflexion avant de juger d'une situation (Proverbes 17/ 27-28). C'est également refuser le réflexe animal de l'agressivité devant ceux que nous vou­drions convaincre ou qui nous contredisent. L'apôtre Paul, pourtant violent de nature, a su com­prendre le secret de la force spirituelle et il nous exhorte à la douceur (2 Timothée 4/ 2 ; Philippiens 4/ 5). Pierre aussi donne les mêmes instructions bien qu'il soit d'une nature emportée et irréfléchie (1 Pierre 3/ 15). L'histoire nous apprend que des chrétiens persécutés auraient pu éviter parfois une mort violente en ayant plus de tact et de douceur dans leur défense devant les autorités. Jésus n'a pu éviter une mort violente mais ce n'est pas faute d'avoir été d'un noble caractère et d 'avoir répondu avec une réelle intelligence et une profonde sagesse à ses accusateurs.

Il était en tant qu'homme d'un équilibre parfait et son Esprit devrait toujours inspirer nos comportements. Nos sentiers seront toujours considérablement aplanis par cette méthode et notre témoignage s’en trouvera renforcé. Ne soyons pas sages à nos propres yeux en pensant que les fardeaux à porter ou les obstacles à vaincre ne devraient pas exister sur notre route. Si nous ne pouvons les éviter nous pouvons les transformer en sources de bénédictions en les considérant sur le plan de la sagesse divine et avec l'intelligence de l'Esprit. Notre gran­deur et notre royauté consistent à interdire l'entrée de notre Éden intérieur à tout ce qui s'inspire de la violence ou de la peur et à nous affermir dans la foi en la puissance de la vérité, de la bonté et de la fidélité
Notre texte nous montre également au verset 8 que même notre santé physique peut être favorisée par une attitude intérieure correcte. Voir aussi Proverbes 18/ 14. Bien que beaucoup d'agents extérieurs peuvent affecter notre état de santé nous nous devons d'en limiter les effets au maximum. Bien plus que les gens ne le pensent habituellement la situation de notre vie intérieure peut avoir une importance déterminante.

Il ne faut pas oublier qu'avant d'être un corps l'être humain est d'abord une énergie vitale qui prendra conscience d'elle-même par l'intermédiaire des réactions physiques et du travail de la pensée. Cette personnalité en formation apprendra à libérer ses énergies mentales ou physiques en fonction de ses besoins ou de ses interprétations particulières de l'existence c'est-à-dire bien ou mal. Heureuse sera-t-elle si elle prend rapidement conscience de la nécessité de rechercher les courants vitaux supérieurs de l'esprit par lesquels justement elle est rendue capable d'être consciente d'elle-même. L'homme est le seul être intelligent dans la création animale capable d'avoir conscience de lui-même et de penser à Dieu son Créateur soit pour le chercher soit pour en rejeter l'idée. Quoi qu'il en soit il y pense et le leul fait qu'il y pense prouve qu'il a une origine divine. C'est donc une aberration de croire que l'on puisse consciemment vivre et se passer de Dieu, ce n'est pas davantage possible que pour un être qui vient de naitre de vivre sans le soutien d'autrui. S' il est vrai que beaucoup de gens vivent en se passant de Dieu c'est une preuve de plus que Dieu aime sa créature et se tient près d'elle comme la mère s'occupe de son bébé qui ne la connait pas encore.
Dieu a donc mis dans l'homme des forces vitales capables de maintenir son organisme en bon état de fonctionnement malgré tous les changements et les variations de toutes sortes de son milieu ambiant. Mais par son manque de confiance et de sagesse l'homme peut troubler le cours normal de ces courants et créer ainsi le désordre de telle sorte que le fonctionnement normal de son organisme sera perturbé comme est troublé l'ordre économique quand une grève se déclan­che dans l'un de ses secteurs. De la même manière un rétablissement de l'équilibre intérieur amènera toujours un réajustement bienfaisant de la plupart de ses fonctions internes. Bien des guérisons physiques que nous attribuons à la puissance de Dieu et que nous appelons miraculeuses ne sont que le résultat normal d'un processus physique plus ou moins accéléré par un contact de l'esprit de l'homme avec la puissance de l'Esprit de Dieu. Le plan physique est subordonné au plan spirituel et n'existerait pas sans lui. Même s'il n'y a pas toujours rétablissement physique pour des raisons que nous ne connaissons pas l'être humain a tout à gagner à se développer spirituellement puisque c'est en définitive sur le terrain de l'esprit qu'il doit se perpétuer en vie éternelle. De toute manière l' intelligence et la sagesse spirituelles lui donneront de compenser très largement les limitations physiques dont il peut être victime et, en tous cas, ne les aggraveront jamais comme pourrait le faire une attitude mentale et spirituelle négative.

Dans·le jardin d’Éden l'arbre de Vie se trouvait au centre. C'est au centre de nous-mêmes et à partir de là que nous pouvons modifier utilement notre comportement extérieur et, par là, tout notre entourage ainsi que nos conditions d'existence.

Enfin, la sagesse et l'intelligence de l'esprit sont littéralement une source de revenus comme cela. est suggéré au verset 9, ainsi que dans 1Timothée 6/ 6. Il est certain qu'un homme qui a trouvé Dieu et fait sa volonté est libéré de beaucoup d'obligations inutiles et d'erreurs coûteuses. L'abandon de ses passions plus ou moins désordonnées lui font faire des économies et son intelligence éclairée lui permet d'accéder parfois à de meilleurs gains. Il peut donc honorer Dieu doublement par ses facultés spirituelles d'adoration et de service et par sa contribution matérielle à l’œuvre de Dieu. Sa joie en est amplifiée et la vie devient de plus en plus intéressante pour lui.
Pour celui qui ne perd pas confiance en son divin éducateur il y aura toujours une issue positive et une expérience bénéfique au bout de n'importe quelle situation. Avec Dieu demain sera toujours meilleur qu'aujourd'hui et c'est là le secret d'un vrai bonheur.
Samuel GUILHOT 09/ 02/ 1969

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